Être expatrié représente souvent une opportunité professionnelle qui s’accompagne généralement d’avantages financiers.
Mais lorsqu’il s’agit d’emprunter en France, les choses peuvent se compliquer.
Votre contrat de travail à l’étranger : le critère rédhibitoireTout d’abord, avant de vous accorder un crédit, une banque va d’abord chercher à évaluer le risque qu’elle encourt à vous prêter de l’argent.
Pour les non-résidents, le principal critère de qualification du risque est le type de contrat de travail que vous avez en tant qu’expatrié.
Un autre critère important est le pays d’expatriation. En effet certains pays sont sur une liste ‘noire’. On parle ici surtout de pays en guerre ou bien de certains paradis fiscaux.
Contrat détachéSi vous avez un contrat Français et que vous êtes détaché à l’étranger, vous êtes, pour la majorité des banques, assimilé à un résident Français. Vous n’aurez alors aucun problème à obtenir un prêt de la part de votre banque ou d’un courtier. Vous êtes dans la meilleure des situations.
Contrat localSi vous êtes en contrat local – la majorité des expatriés – vous ne devriez pas avoir de mal à réaliser un emprunt immobilier.
Mais les conditions du prêt dépendront alors de votre employeur : si vous travaillez pour une multinationale comme Alstom, Total ou Schneider Electric par exemple, votre niveau de risque est considéré comme faible et vous obtiendrez également un prêt sans difficulté.
Par contre, si votre employeur à l’étranger est une PME moins connue, votre niveau de risque passe un cran au-dessus.
EntrepreneurDernière situation, si vous êtes chef d’entreprise non résident ou travaillez comme indépendant à l’étranger, vous n’avez presque aucune chance d’obtenir un prêt en France. La quasi totalité des banques refusent de financer des chefs d’entreprise basés à l’étranger, et ce même si vous gagnez très bien votre vie ou que vous avez un apport important. Après c’est réellement du cas par cas, il faut voir avec les établissements bancaires. C’est possible mais assez compliqué.
La capacité d’emprunt
Sauf si vous êtes chef d’entreprise ou indépendant à l’étranger, vous avez la possibilité d’emprunter en France en tant que non-résident.
Reste désormais à évaluer votre capacité d’emprunt.
Pour calculer cela, la banque va s’intéresser à vos revenus mensuels et plus précisément à votre ratio charges/rémunération nette.
En général, pour être accepté par une banque, ce ratio ne doit pas dépasser 30 à 35%.
Les charges sont majoritairement constituées par des obligations longues durées dont principalement. Principalement : votre loyer, le remboursement d’un emprunt en cours et éventuellement le paiement d’une pension. A l’inverse, les frais de scolarité de vos enfants ou encore le coût de la vie dans le pays où vous êtes installé ne sont pas pris en compte. Côté rémunération, seul les revenus fixes intéressent les banques. Les dividendes ou les bonus que vous pourriez percevoir n’influencent pas leur décision.
source : site myexpat.