En 2022, le contexte économique et sociopolitique en Europe a eu des répercussions directes sur le marché de l’immobilier français.
L’inflation et la hausse des taux d’emprunt
En octobre 2022, le taux d’inflation en France se situait autour de 5,5 %. Selon les prévisions de l’Insee, il devrait repartir à la hausse en cette fin d’année.
Veillez à ne pas trop tarder avant d’investir. Les taux d’emprunt risquent de continuer à augmenter dès la prochaine mise à jour du taux d’usure, en janvier 2023. Il est également recommandé d’investir dans l’immobilier ancien, qui s’avère bien plus rentable et sécurisé que l’immobilier neuf à l’heure actuelle.
La guerre en Ukraine, qui a commencé le 24 février 2022, a également eu un impact non négligeable sur le marché de l’immobilier neuf. En effet, la hausse des prix des matières premières (telles que l’acier, le bois et les matériaux PVC), ont par exemple augmenté de 15 à 30 % en l’espace d’un an. Le marché du neuf subit ainsi une forte hausse des prix. En outre, les délais de construction sont considérablement plus longs.
L’inflation a aussi généré, courant 2022, une hausse des prix des loyers. De ce fait, le gouvernement a décidé de plafonner la hausse des loyers à 3,5 % pendant un an, afin de limiter l’impact de l’inflation sur les locataires. Toutefois, ce plafonnement n’impacte pas les propriétaires qui peuvent augmenter assez leurs loyers pour combler la hausse du prix du bien par exemple, et garder une bonne rentabilité du projet.
Le bilan du marché immobilier au 4ᵉ trimestre 2022 est aussi marqué par une baisse du nombre de transactions en France. Cela est particulièrement vrai dans l’immobilier neuf, pour les raisons évoquées plus haut.
Dans l’immobilier ancien, les ventes des biens devraient aussi baisser. Il faudrait s’attendre à une baisse de 5 % du nombre de ventes dans l’ancien en 2022, selon le groupe BPCE, à cause de la hausse des taux d’intérêt, mais aussi suite à la mise en place du nouveau DPE (Diagnostic de Performance Énergétique).
Les conditions bancaires sont par ailleurs de plus en plus strictes pour les investisseurs, en particulier pour les expatriés. En effet, un apport minimum de 30 % du montant total du bien est aujourd’hui exigé par les banques. C’est un prérequis souvent demandé pour les demandes de crédit émises par des non-résidents. De plus en plus d’établissements bancaires demandent même un apport de 20 % du prix du bien aux résidents français.
Un marché toujours dynamique, mais qui ralentit...
En matière d’immobilier, l’année 2021 a été particulièrement exceptionnelle. On comptait, au total, 1,2 million de transactions réalisées dans l’immobilier ancien, soit une hausse des ventes de 15 % par rapport à 2020. En effet, les taux d’emprunt historiquement bas ont incité de nombreux Français à investir et notamment à acquérir des logements plus spacieux à la suite de la crise sanitaire et des confinements.
Même si le bilan est moins positif en 2022, la pierre reste plus que jamais une valeur refuge très rassurante en période d’instabilité économique. C’est également un investissement rentable et très sécurisé par rapport à la forte volatilité de nombreux placements financiers (investissements boursiers, cryptomonnaies…).
La demande de logements reste réellement supérieure à l’offre en 2022. Quant aux prix des biens, ils sont, en novembre 2022, toujours très stables dans la plupart des villes françaises. La capitale en témoigne avec une stabilité des prix depuis quelques mois. Les autres métropoles, elles, montrent plutôt une tendance à la hausse, raison de plus pour acheter avant la fin de l’année 2022.
En grande partie due à la flambée des prix, et d’ailleurs les bases locatives cadastrales ont été revalorisées à 3,4%, la hausse de la taxe foncière est aussi un choix des collectivités locales.
Pour justifier ce vote, les communes invoquent d’abord le renchérissement des charges, les multiples investissements liés à la transition énergétique. Mais aussi, la baisse des recettes liée à l’inflation et la disparition de la taxe d’habitation (pour les résidences principales). Dans certaines communes, les dépenses liées au Covid-19 ont aussi obligé à chercher de nouvelles recettes.
Le projet de loi de finances 2023 prévoit une augmentation de 7 %. Mais la majorité devrait porter un amendement pour plafonner l’augmentation à 3,5 % afin que le niveau ne s’envole pas au même rythme que l’inflation.
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